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 Hard Alpi Tour 2015

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Lobster Johnson


Lobster Johnson

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MessageSujet: Hard Alpi Tour 2015   Hard Alpi Tour 2015 EmptyJeu 1 Oct 2015 - 22:36

Salut à tous, voici le compte rendu de notre participation avec 3 copains au Hard Alpi Tour cette année. Je l'ai fait en BM 1150 GS Adventure, j'en ai bavé des ronds de chapeau et en revenant je me suis acheté une 3AJ...

                L’année dernière nous avions déjà fait un tour dans les Alpes :Franck en 600 XR, Nico et moi en 1150 GS. Nico et moi, parfaits débutants, en avions bavé, Franck s’était offert une ballade de santé. Peu de temps après, au cours de repérages pour cette année, Franck était tombé sur ce truc un peu fou : le Hard Alpi Tour, un raid de 24h à travers les Alpes, réservé aux gros trails. « Génial, ce sera parfait pour nous ». Informations prises rien ne nécessite de l’élan, la seule difficulté est la longueur et on trouve quelques témoignages de types bedonnants se vantant d’en avoir fait 4 sans jamais avoir levé le cul de leur selle. En février nous étions officiellement inscrits, les 6 mois suivants ne seront plus que préparation des motos et des bonshommes, chacun s’entraînant à sa sauce.
                Jeudi 2 septembre mon réveil sonne à 6h du matin et pour une fois je me lève sans encombre. Ce matin le petit déjeuner a un goût d’aventure, c’est le départ, pour chez Nico dans un premier temps, l’aire de Villabé dans un second temps et enfin Sestrière, l’arrivée du HAT 2015, qui sera notre camp de base. Après un trajet qui manque de me rendormir j’arrive chez Nico et notre premier défi se présente : charger 500 kg d’overengineering teuton sur une remorque.
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Un peu de démontage et de transpiration plus tard, c’est fait :
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                Une partie de cache cache avec les tracteurs qui bloquent Paris plus tard, John et Franck nous rejoignent sur l’habituelle aire de Villabé, quasiment à l’heure. C’est l’occasion pour tout le monde de faire remarquer à Franck que son pneu arrière est parfaitement mort. « Maiiiiiis nooooon » répond le principal intéressé, avec une sérénité qui s’émousse un peu plus à chaque fois.
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                400km et un burger plus tard on passe le péage de Villefranche quand un message what’s app tombe :
-          on sort à la sortie 34 les gars, on va chez KTM.
-          Il faut un T shirt ?
-          Non, un pneu…
 
Combien de fois êtes-vous passé devant les concessionnaires de Limonest, intrigués par ces motos en vitrine à 15m du sol en vous demandant à quoi ça ressemble de l’autre côté du talus? Et bien grâce à Franck nous pouvons vous dire que derrière le talus se cache un KTM (qui n’avait pas de pneu), un Triumph (non plus), un BMW (pas mieux), un Ducati (encore moins), un Harley Davidson (la question en se pose même pas) et enfin un Maxess, qui avait un truc approchant…
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…mais pas le temps de le monter. On a donc pu poursuivre notre visite jusque chez Cardy, qui a bien voulu nous le monter, en 1 heure, en y apportant tout le soin qui s’impose …
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                Un embouteillage monstre au tunnel du Fréjus plus tard nous atteignons enfin l’hôtel et sa pizza salvatrice.
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                Le lendemain matin les choses sérieuses commencent : arnacher les motos et quitter le camp de base où nous attendront voitures et remorques, le patron de l’hotel étant on ne peut plus motard friendly. D’ailleurs à l’hotel on sympathise avec un belge et un hollandais, tous deux en Africa Twin 750 et courrant le Hard Alpi aussi.
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                Ce premier trajet de 200km parfaitement lénifiants est l’occasion de faire les derniers réglages : pour John trouver une ampoule qui fonctionne, pour moi trouver comment harnacher mes sacs à l’arrière de la moto sans manquer de les perdre toutes les 20 bornes. La solution sera toute simple : n’en avoir qu’un seul et refiler l’autre à l’organisation. Une fois arrivés à Garessio on fait la queue pour finaliser les inscriptions, récupérer les papiers et faire marrer l’organisation, « les buses » voulant apparemment dire « les bouses » dans le patois local. Une fois la paperasse terminée on part à la recherche d’un restaurant qui veuille bien nous servir à 14h40. Le 5e sera le bon. Nico prend sa 2e 4 saisons en 24h, on élabore la stratégie pour le lendemain : s’arrêter 10 minutes toutes les 30 minutes, ou 10 minutes toutes les heures, ou dormir 30 minutes toutes les 2 heures ou… On repart du resto à 16h30, sans pour autant avoir élaboré la stratégie…
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                Après un passage éclair dans le village pour récupérer la trace GPS sur le stand Trippy on rejoint notre gite à 30 minutes de là. La vue est superbe, le patron est adorable, Nico et Franck tripotent les réglages de suspension de Franck, moi je transvase mes sacs et John fait joujou avec son masque en fumant un cigare. En gros, la belle vie.
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                On descend diner en ville (notre gite étant en rase campagne), le trajet retour étant l’occasion de tester nos divers feux additionnels et de s’entrainer une dernière fois à rouler debout sur les cales pieds, comme dans les tutoriels de Raw Hyde Adventure. Ca n’empêche pas Nico d’écraser un chat noir (suicidaire) sur le trajet retour. Mieux vaut ne pas être superstitieux…
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                Couchés de bonne heure, à 6h du matin je fais des ronds dans mon lit, plus excité qu’anxieux. On se prépare, on enfile nos équipements comme on enfilerait son costume de scène, on enfourche les motos et cette fois c’est parti pour de bon. Après un refuel des plus bordéliques à l’entrée de Garessio (il faut dire qu’avoir des dizaines de motards qui ravitaillent en même temps sèmerait la foire même en Suisse), on pose les motos et on se dirige vers le briefing des pilotes.
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                Le briefing débute par les hymnes de chaque nation représentée, les pilotes concernés se levant sous les applaudissements de l’assistance. Ça permet d’applaudir des gallois, des allemands, des russes…et de se faire un peu applaudir soi-même. L’organisateur rabâche les consignes : ce n’est pas une course, il n’y aura aucun classement à l’arrivée, aidez-vous les uns les autres, ne vous blessez pas, roulez à votre rythme et allez y mollo dans les villages, à fortiori de nuit quand les habitants dormiront.
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                En redescendant du briefing vers la cantine on rencontre deux français en XT660Z, ils partent 131e et avant dernier équipage, nous on part 62e donc en plein milieu du peloton. On pose les motos sur le parc fermé et on part à la cantine.
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A la cantine on engloutit une plâtrée de pates, puis c’est l’attente du départ qui commence. Il est midi 30, on ne partira pas avant 15h. On tue le temps comme on peut, en dormant ou en faisant les 100 pas, parfois les 2.
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A 13h30 les premières motos démarrent, trop nombreuses pour que ce soit des pilotes qui tuent le temps. Une première vague de motos est lâchée, instantanément la pression monte d’un cran. Les pilotes « officiels » Touratech, CCM et quelques autres prennent le départ.
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Puis l’attente reprend, en tournant en rond autour du parc fermé. Les nuages noirs se rapprochent, la météo ne nous en promettait pas moins pour le début d’après-midi, on essaye de se rassurer en se disant qu’on va passer au travers. Après tout ça fait 2 jours qu’on nous promet de la pluie et on n’a pas eu une seule goutte. Comme la première partie se court en sous-bois et a la réputation d’être un bourbier s’il pleut, autant dire que tout le monde a les yeux rivés sur le ciel. Ce qui ne nous empêche pas de nous prendre un gros orage. Au moins ça résout la problématique « doit-on enfiler nos vêtements de pluie dès le départ » ?
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Les premières lignes commencent enfin à partir, on commence à s’équiper pour de bon, la tension monte d’encore un cran. On démarre nos bécanes, on se met dans la file et on attend notre tour. Là, soyons honnête, j’ai franchement la pétoche et vu les mines de l’équipe, je ne dois pas être le seul.
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On sort enfin du parc fermé et on rejoint la ligne de départ où règne un joyeux bordel. Il nous faut présenter nos cartes FIM (la moitié d’entre elles sont au fond de nos sacs), échanger nos transpondeurs, récupérer nos cartes FIM bref c’est le bordel intégral, à 5m de la ligne de départ.
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On peste, on donne les papiers qu’on a sous la main et on finit enfin par monter le podium pour enfin prendre le départ, Allélujah.
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Là les choses sérieuses commencent, John ouvre la route, on commence par 15 bornes de liaison puis on s’engouffre sur un pont qui me parait exceptionnellement étroit. Au moins on sait où on met les pieds : de l’autre côté ce sera forcément du chemin. Et ça ne rate pas, c’est parti sur un chemin pour l’instant à peu près sec, ça roule pas mal. Comme on est lâché toutes les minutes on rattrape ceux de devant, tout en étant rattrapés par ceux de derrière. Ca double un peu à droite à gauche, c’est la foire. Un membre de l’organisation qui court s’est arrêté sur le bord, il nous signale la première difficulté : un chemin pierreux et boueux sur une centaine de mètres. Je suis surpris par cette délicate attention mais je me demande s’ils auront assez de volontaires pour nous signaler toutes les mauvaises blagues… Ça passe comme une lettre à la poste, et d’une difficulté avalée, plus que 3 millions... On roule toujours en paquet, du coup je fais plus attention aux types autour de moi qu’au terrain en lui-même, qui de toute façon n’est ni très changeant ni très piégeux. Je rentre dans une courbe à gauche avec un type à ma droite, je coupe pour qu’il finisse enfin de me doubler. Grossière erreur : je me retrouve en sous vitesse là où le chemin se referme et se raidit, le tout sur des grosses pierres. Pour corriger mon erreur j’accélère pour reprendre de l’inertie mais c’est trop tard, je n’ai pas assez de grip et l’arrière ripe sur les pierres. Première gamelle. Moi : rien, les 2 clignos droits : broyés, ça, c’est fait. Franck et Nico viennent m’aider à relever la brêle pour repartir au plus vite. Je tente un 90° en repartant en pente sur le même terrain. C’était cousu de fil blanc : nouvelle gamelle. Derrière ça s’accumule, on pousse les motos sur le bord de la piste. En béquillant sa 990 Franck se loupe et la moto l’embraque dans la pente, finissant sur le nez de la GS. Garde boue avant arraché. Ça c’est un baptême en fanfare ! Une fois le bouchon résorbé on repart, nettement moins serein en ce qui me concerne. Dans le virage suivant je sors trop large, c’est le moment de s’arrêter 3s et de se ressaisir. Je croise 2 types descendant sur une même moto, l’un des deux ayant une jante à la main. Dans le virage suivant qui conditionne un raidillon boueux une CCM est posée sur une souche d’arbre, le gars a cassé sa jante avant. Pas le temps de s’éterniser, je me jette dans ce raidillon, avec une confiance toute relative. Ça passe cahin caha mais ça passe, j’attends en haut pour qu’on se regroupe. Franck arrive, puis plus personne. Une 1150 noire arrive au bout d’un moment, une caisse arrachée. On va voir : dans le raidillon c’est l’hécatombe, entre ceux qui restent plantés et ceux qui se rentrent dedans c’est les Blues Brothers à Woodstock. En attendant les deux autres avec Franck on débriefe ma première gamelle et il me remonte un bon coup les bretelles : « tu t’en fous, tu gardes ta traj, s’ils sont plus rapides, ils passent, ils se démerdent ! C’est pas à toi de te mettre en danger ». Il a on ne peut plus raison.
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On finit par passer au travers et on repart, toujours englué dans le paquet. Sur un morceau d’asphalte j’ouvre la porte à une 1200 GS LC qui me colle depuis des plombes pour qu’enfin il me double, oubliant qu’en Italie l’asphalte peut durer 30m. On entre à deux de front dans un nouveau morceau boueux avec une belle saignée qui me tend les bras. Le problème c’est qu’elle va droit dans le talus. Je plante les freins, trop tard je finis contre le talus quand même. Je suis furieux d’être parti à la faute en ouvrant une nouvelle fois bêtement la porte. On repart, la suite se passe sans encombre mais un peu sur les dents. A la fin de ce premier tronçon on rejoint enfin l’asphalte, l’occasion de croiser des italiens en 1200 LC qui font une pause.
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-          putain les gars, j’ai vu l’enfer !
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-          ouais, nous aussi !
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-          oui mais moi j’ai pris 3 boites…
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-          Ah quand même !
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On enchaine avec un tronçon routier (qui ne fait pas de mal), ce qui est l’occasion de jardiner : le Garmin de Nico a rendu l’âme, celui de Franck nous raconte n’importe quoi (ça on vient de l’apprendre à nos dépens), ne reste plus que le Tripy de John. Chaque nouvelle route est l’occasion d’un demi-tour, qui commencent à être ma bête noire. Je n’ai pas spécialement pris le temps ni de boire ni de manger, je commence donc à manquer et de lucidité et de jambes. Ce qui devait arriver arrive : sur un Nième demi tour je me fais embarquer par la moto et je chute, lourdement ce coup-ci. Autant les 3 précédentes j’avais vu le coup venir, autant celle-ci je me fais surprendre et je chute de tout mon poids sur l’épaule, qui transmet le message aux vertèbres. Ce coup-là je reste par terre. La voix de ma conscience se fait inquisitrice « tu vas où mec ? 4 boites en 44 bornes, t’as cassé la moto, t’as cassé le bonhomme, tu crois que ça va donner quoi les 540 restantes ? ». Je reste prostré, Nico me file un de ses carrés de dextrose, je suis au fond du trou. Abandonner au bout de 44 bornes sur 580 : inenvisageable. D’un autre coté à ce train-là je n’en ferai même pas la moitié et on pourra mettre la moto et le pilote à la poubelle. Je me fixe le cap des 100 kilomètres pour faire le point. Une fois aux cent bornes, j’aviserai. Et puis de toute façon, je ne vais pas rester là comme un con, assis sur mon talus au milieu de nulle part.
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On repart, encore un peu de liaison, sans demi-tour cette fois ci. On se fie au Tripy, la navigation se fait d’autant moins erratique. Le tout terrain ne se fait pas attendre, on enchaine sur un chemin boueux bien escarpé en descente, un vrai toboggan. D’ailleurs dedans c’est l’hécatombe : il y a des concurrents en perdition un peu partout. Je me concentre sur ce que j’ai à faire : lever le cul de la selle, déporter le poids le plus à l’arrière possible et maintenir les choses sous contrôle avec le frein avant. Je ne sais pas si c’est le carré de dexrose dégueulasse ou mes recherches uniquement bibliographiques sur comment se démerder avec 250 kg dans de la boue mais je descends ça comme dans un tuto sur Youtube. On tourne littéralement autour des autres concurrents et je remarque du coin de l’œil que certains qui m’avaient laissé à ma propre misère quelques kilomètres auparavant sont désormais à leur tour en pleine déconfiture. Une petite voix dans ma tête me rappelle que tout le monde aura son lot de galère, la roue tourne. Les TKC 80 font des miracles, je me permets même d’aller voir jusqu’où va leur grip. La réponse est simple : jusqu’à l’arrêt complet si besoin. J’arrive en bas sinon en pleine extase du moins sérieusement requinqué. On y retrouve nos 2 ollibrius en 660 XTZ, ils ont déjà remonté des centaines de pilotes. Ça leur a permis d’avoir un panorama assez détaillé des diverses galères : ils ont croisé un moteur cassé, un faisceau électrique KO et quelques grosses gamelles. Après à peine 4h de course, c’est déjà pas mal.
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On repart tous, désormais nous nous croiserons très fréquemment avec eux et quelques autres. On enchaine un peu de chemin roulant à travers les oliviers puis du sous-bois escarpé et boueux, nettement plus traitre. Ca n’est pas de la tarte mais on s’en sort chacun à notre manière : John en avalant littéralement les obstacles, ce qui lui permet de nous attendre toutes les 5 minutes, moi en m’extirpant des épingles à l’embrayage le cul sur la selle (comme dans une épingle de supercross mais en 20 fois moins vite), Nico debout sur les cale pieds comme dans les manuels et Franck sur sa 990 qui chauffe tant on lui impose un rythme merdique. On croise des allemands aux prises avec une F800 qui est en rade de batterie, on se fait doubler par quelques furieux en mono, la routine. Les derniers rayons du soleil éclairent la montée le long d’un chemin à vaches qui, s’il n’est pas réellement roulant, a le mérite de ne pas être complètement défoncé.
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Arrivés en haut le photographe nous tire le portrait, tout le monde en profite pour faire une pause. On retrouve nos deux joyeux lurons en 660, eux aussi heureux d’être arrivés jusque-là. Ils me demandent de les prendre en photo, je remarque un gros truc blanc en arrière-plan. Je regarde mieux : c’est un ferry !
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-          putain, on voit la mer ! 
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-          Mais non, c’est pas possible. 
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-          Ben si, y a un ferry ! 
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On reste tous un peu cons. On a roulé près de 6h et on doit être à 50 bornes à vol d’oiseau de la mer. Quand la beauté vous sape le moral… On poursuit et à peine plus loin on tombe sur le premier check point. On se fait poinçonner nos cartes de passage et en traversant un mini tunnel on passe d’un versant déjà dans l’obscurité à un versant en plein coucher de soleil. Franck, tel le Corcovado, se saisit de cet instant magnifique. Moi, je mange une barre de céréales.
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On repart, la descente se fait sur le même type de chemin, pour finir en pleine nuit. On croise quelques quads qui montent et on finit même dans un tunnel, dont la route est en terre. J’ai beau commencer à être un peu fourbu, ça me scie : ils ont fait le trou, mais pas la route à l’intérieur. Evidemment après 2 ou 300 motos c’est un magma dense de poussière, mais on est plus à ça près, d’autant qu’on vient de passer le kilomètre 100 depuis peu. Lorsque la route recommence on fait une pause, je sautille partout qu’on ait passé le kilomètre 100. Les 3 autres me regardent comme un fou. Pendant qu’on mange une Nième barre dégueulasse un autochtone vient à notre rencontre : il est français, c’est bon signe, c’est qu’on s’approche de la fin de la première spéciale. Il nous demande goguenard ce qui se passe et pourquoi il y a autant de motos. Pour un type qui vient d’avoir 300 motos qui passent dans son jardin je le trouve exceptionnellement compréhensif. Je lui demande si on est loin de Tende, « c’est dans 6km » me répond t-il. Je n’aurai pas eu mon casque je l’aurai embrassé. A la place je lui tape sur l’épaule et lui dit que c’est la meilleure nouvelle qu’on m’ait annoncé aujourd’hui. Il se marre et nous souhaite bon courage.
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Effectivement peu de temps après on arrive enfin à Tende. A l’entrée du village 20 ou 30 motards ravitaillent, à peine plus loin on tombe sur le 2e check point. Par contre ça n’est pas là qu’on mange. Dommage, on commençait à crever de faim. On se venge sur une ou deux barres, variant long distance energy et energy boost, goût banane ou goût banane. L’embarras du non choix. Un petit carré de dexrose en dessert et c’est reparti. On discute quand même un peu avec les commissaires : le diner est à Limone. Uniquement du TT pour y aller, mais pas cassant. "oune hére, oune hére et démi, max ». Sachant qu’ils ont des bécanes qui ne dépareilleraient pas parmi les concurrents, ils doivent savoir de quoi ils parlent. D’ailleurs ils remontent dessus et s’en vont, parce qu’ils en ont marre. On leur explique qu’il y a 3 douzaines de types en train de ravitailler 300m plus loin et qui ne vont pas tarder à rappliquer, ils plient quand même les gaules. Dès lors on saura à quoi s’en tenir avec les check points. En repartant on passe devant les 660 XTZ béquillées devant un troquet, décidemment ces deux-là n’en rate pas une. On repart par une petite route étroite, où comme à chaque fois les nids de poules s’étendent progressivement jusqu’à faire complètement disparaitre la route. Le premier tronçon est constitué d’épingles ultra serrées tous les 100m, une vraie tannée avec les GS. On continue sur du sous-bois, effectivement roulant. On exécute méthodiquement chacun nos partitions : regarder loin, jouer sur les cale pieds et les transferts de masse. Comme quoi la technique commence à rentrer. Il fait nuit noire, mes phares éclairent mal, mes anti brouillards aussi mais en plus large. Ceci dit à la vitesse où je roule ça me laisse amplement le temps de méditer sur les obstacles à venir. Deux heures plus tard on atteint Limone, fourbus. Il est 23h20. Trouver la cambuse est un semi jeu de piste mais Franck a les yeux en face des trous et les trous en face du tripy donc on rejoint la « civilisation ». Nico est cuit, il roule avec un camelback vide depuis 2 heures. Nous on ne fait pas trop les fiérots non plus.
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Dans un grand chapiteau on nous sert une grande plâtrée de pâtes, une part de gâteau et un café : le bonheur sur terre. Les dames qui nous servent s’extasient sur le fait qu’on vienne de « Pariggi », je réponds une banalité dont la grammaire est approximative, la syntaxe absente. On demande où il faut faire poinçonner nos cartons de passage, ils nous répondent en se marrant qu’ils ne poinçonnent rien vu qu’ils n’ont pas la machine. Décidemment, les check points… Apparemment ça pose un gros problème à un type d’Europe de l’est qui demande à tout le monde où il peut faire poinçonner son carton. Tout le monde l’envoie paître, une demie heure après il sera encore à errer sur le parking, son carton à la main. On a pas les idées claires mais apparemment on n’est pas les plus à plaindre. Ce gueuleton nous a ravigoté, même Nico pourtant moribond en arrivant est désormais en état de marche. On se dit qu’on essaie de rouler encore 2h puis qu’on avisera. Il est minuit, on s’équipe pour le froid et on repart, s’enfonçant plus avant dans la nuit via un sous-bois sans difficulté particulière mis à part la fatigue qui pousse à poser un peu le cul sur la selle. L’avertissement ne se fait en général pas attendre, la GS embarque à tous les coups. Du coup je m’auto secoue les puces « pas de fainéantise mon gars, on se lève ! ». Par chance je m’obéis, même si mes bras commencent à tétaniser. Un long tronçon de liaison arrive enfin, tellement longue que je pensai qu’on avait pris un « asfalto » et shunté un tronçon. Jusqu’à ce qu’on ramarre un autre groupe et encore un autre groupe. On finit à une trentaine de motos en file indienne pendant plus d’une heure, ça tombe bien, l’énergie commençait à se faire rare. Depuis le début on s’était tapé presque que du TT, ça rétablit un peu la balance. Au détour d’une station-service on croise nos deux comparses en 660 XTZ, l’un des deux vient de se prendre sa 2e gamelle, fatigué la moto l’a embarqué sur une manœuvre. Il est un peu KO sur un banc et me lance qu’il va bientôt me rattraper : 2 gamelles à 4. Je lui souhaite bon courage et on remonte sur nos bécanes, pendant qu’un type kicke depuis 5 minutes dans son coin. Ca tombe bien, j’étais en train d’ébaucher le cahier des charges de la moto parfaite. J’ajoute donc « démarreur électrique » à la liste des must have. La liaison reprend, on monte indéfiniment en altitude et on commence sérieusement à se cailler. On traverse des paysages qu’on imagine lunaire, à notre gauche on laisse les vestiges d’une ancienne caserne, parfois un ravin, parfois des éboulements gros comme des maisons. On s’arrête régulièrement pour remettre des couches, ce qui nous refroidit, ce qui rend les couches supplémentaires inopérantes. John commence à être bleu comme sa veste, j’abandonne mes gants de cross et passe aux gants en cuir, tout en bénissant mes poignées chauffantes. Mon trip partiel m’affiche 220 bornes, je suis trop fatigué pour une quelconque manifestation d’allégresse mais le cœur y est à peu près : plus du double de l’objectif post gamelle, les affaires reprennent. Au milieu de nulle part un type hirsute sort de l’obscurité et nous demande par où vont les motos, puis part à pied dans la même direction. On doit être à 30 bornes et 1000m de dénivelé de toute forme de civilisation, on hallucine puis on repart. Lors de l’arrêt suivant Nico trouve que ça fait trop longtemps qu’on a pas eu de tronçon pourri et nous prédit des emmerdes à court terme. Il aura raison 500m plus loin : la route s’arrête net et se change en un chemin pavé sur tranche comme les italiens les affectionnent tant. 30 bornes, 1 heure et demie avec un ravin vertigineux côté droit. Interminable. Evidemment tout passe debout sous peine de se faire jeter, ce que le ravin dissuade de tenter. Mes bras recommencent à tétaniser et par moments mes jambes arrêtent tout simplement de me porter, je tombe le cul sur ma selle. Je m’accorde 5 secondes puis je serre les dents et je me remets debout en tirant sur les bras, c’est ça ou le trou.
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Au milieu de nulle part (et d’un nuage glacial) le check point nous attend. Pour le coup cette fois ci on se fait poinçonner nos cartons de passage, j’en avais même oublié que j’en avais un, d’ailleurs c’est el commissaire qui le prend de lui-même dans la poche dédiée à cet effet de ma veste. Des italiens s’acharnent sur une vieille 660 Ténéré qui ne veut pas redémarrer : 15 minutes à tirer sur le démarreur électrique. L’immortalité de la batterie nous épate et nous gonfle aussi un peu par la même occasion. La brêle finit par redémarrer et il décampe, on en fait autant. Au loin les lumières d’une ville, ça fait du bien et c’est bon signe de se rapprocher de la civilisation, on va bien finir par tomber sur le refuge, synonyme de repas et de sommeil, deux choses qui commencent à nous manquer cruellement. Il est 4h du matin, on repart sur le chemin qui est bien évidemment toujours aussi pourri après le check point qu’avant. Ces putains de pavés commencent à me sortir par les branchies mais ça n’est pas comme si j’avais le choix. A la fin de cette saloperie de chemin on tombe sur 3 autres gars aussi hagards que nous. On vient de se remettre 45 minutes à rouler sur un 45 tours géant, je ne sais même plus comment je m’appelle. Tour le monde cherche le refuge, avec des tronches qui ne dépareilleraient pas dans un épisode de Walking Dead. On s’engage sur un espèce de single track boueux que j’aurai considéré avec précaution en VTT, je suis trop fatigué pour avoir des considérations, en plus la boue ne m’a pas trop mal réussi tout à l’heure. Ceci dit à force de tenter le diable je finis par le trouver et je pose la GS dans les fougères. Heureusement qu’avec Nico on roule de concert, sans lui pour la relever je l’aurai laissée là et je serai allé dormir sous un arbre. On se sort de cette Nième bonne blague, je maudis les salopards qui nous ont offert cette cerise sur le gâteau juste avant le refuge, après plus de 300 bornes de TT. Encore un peu de route goudronnée et on tombe sur le refuge, d’où certains repartent déjà. Il est 6h45 du matin, le jour se lève, cela fait 16 heures d’affilée qu’on roule.
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Franck est catégorique, au lever il ira tout droit à l’essentiel : le col de l’assiette, finies les circonvolutions sans fin dans la verdoyante campagne. Je ne suis pas difficile à convaincre. On attrape un sandwich que j’engloutis sans le mâcher puis on s’écroule où on peut : contre un mur, sur une table, à même le sol. Dans la salle il y a des motards échoués partout, une vraie scène de crime. Pour ma part je dors écroulé sur la table, capitalisant sur ces longues années de pratique en amphithéâtre. Nico sort son sac de couchage et son petit oreiller gonflable, note pour plus tard : se foutre de sa gueule au réveil. Franck s’adosse contre un bout de mur, John s’écroule sur le carrelage, à côté d’un type qui ronfle plus fort que sa moto.
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Après 30 minutes de coma vaguement réparateur j’émerge et pour l’instant je suis le seul. Je sors faire un tour, je tombe sur nos compagnons d’hôtel dont l’une des Africa Twin a connu une nuit tourmentée : allumage HS et crevaison. Dans l’interlude nos joyeux lurons en 660 arrivent, goguenards comme à leur habitude. On discute un peu le temps que les autres émergent, bien aidés par l’italien qui ronfle plus fort que sa moto. On va se foutre un peu de Nico qui, comme il a un peu de mal à émerger, a le privilège de se prendre quelques petites pichenettes (avec des bottes de cross). Le sommeil a requinqué tout le monde, plus question de tirer au plus court mais bien de faire tout le parcours. J’en suis le premier désolé et mes quelques arguments « on a rien à prouver » ou encore « on est déjà largement hors délai » tombent complètement à plat. Après tout, je suis arrivé là en me mettant des coups de pieds dans le cul, alors je ne suis plus à un près. Et de toute façon je n’ai pas de GPS, donc je suis tributaire des autres pour la navigation. J’enfourche ma bécane d’un laconique « vous l’aurez voulu, si je me vautre vous relèverez la moto avec moi de toute façon » et on décolle. Du coin de l’œil je vois notre collègue hollandais qui vient d’en finir avec son allumage, il s’attaque à la crevaison de sa roue arrière et lui n’a pas encore fermé un œil…
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On attaque par du chemin roulant qui rapidement devient plus cassant puis parfaitement défoncé. De la caillasse, de la caillasse, de la caillasse. Ca tombe bien, j’avais passé les 2 ou 3 dernières heures avant le sommeil à les haïr, je reprends exactement où on en était. Au col première halte, je fais la gueule. La croix rouge nous attend là, ce qui me rassure rarement. Un type est allongé au pied de sa moto, je préfère ne pas savoir s’il dort ou s’il est en position latérale de sécurité. Je sens que j’ai fait une belle de connerie de repartir en suivant le roadbook. On entame la descente : encore plus défoncée. Je grommelle des jurons sous mon casque, je suis d’humeur massacrante. La GS descend avec la grâce d’un éléphant sur un chemin à vaches, je prends chaque (grosse) pierre comme un argument supplémentaire pour ne plus JAMAIS faire de tout terrain. A la pause suivante je manifeste férocement mon mécontentement, autant dire qu’à ce moment-là je ne suis pas l’équipier de rêve. On poursuit : du chemin du sous-bois roulant, enfin un truc où on se fait plaisir. On alterne les confettis de tout terrain et les micro bouts de route, le tracé donne dans le pointillisme. On poursuit notre chemin, un refuel par ci, un peu de sous-bois par là. Le chemin se fait plus vallonné, dans une épingle on passe un ruisseau « comme dans les brochures de pub » et je remarque plusieurs concurrents qui font une halte juste après. Rien d’exceptionnel que de voir quelques pilotes faire une pause mais en sortant de l’épingle je comprends mieux pourquoi ils font une pause : le chemin devient un méchant pierrier juste après. Trop tard pour tergiverser, on fonce. Ça secoue salement mais je me cramponne en visant la fin du chemin, perdue dans les arbres, après tout la moto est sensée aller là où on regarde. Et là ça se gâte franchement : la pente devient un mur et le pierrier, une cascade d’eau, vision surréaliste. Je mets tout ce qu’il y a, aussi bien physiquement que mécaniquement. Je me focalise sur la fin du chemin, voyant John littéralement faire du rodéo sur l’Africa twin qui le jette d’un coté à l’autre, l’arrière passant d’une équerre à l’autre. Une petite voix me dit qu’il est très mal parti, quant à moi je n’ai aucune chance d’arriver en haut avec la moto. Je ne lâche rien, je reste concentré, je vise, pompant des bras et des jambes pour absorber les ruées de la GS qui se met elle aussi à l’équerre dans tous les sens, dans un clac clac de transmission qui en prend plein la gueule. On arrive en haut éberlués d’être passés, chacun se retournant pour voir si le suivant est passé aussi. Nico arrive à son tour, Franck et John nous félicitent d’être passés, ils ne donnaient pas cher de notre peau. Nous non plus. On en profite pour faire une pause un peu plus loin, savourant ces emmerdes dont on s’est sortis.
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Grossière erreur : le même pierrier nous attend à peine plus loin. Gros moment de flottement. Un petit chemin redescend sur la droite mais on a aucune d’idée d’où il mène (peut être dans un cul de sac) ni de sa difficulté. La seule option est donc la moins engageante : passer ce putain de pierrier. Franck et John passent, avec Nico on est conscients qu’on ne va pas avoir le cul bordé de nouilles indéfiniment. Un type en 1100 GS arrive à point nommé, on va voir comment il s’en sort. Réponse : mal. Il enterre sa roue arrière au premier essai, recule, prend une boite en reculant, reprend de l’élan et finit par grimper en pagayant avec les pieds et en saccageant son embrayage. Chouette. Je m’élance, avec l’enthousiasme de monter à l’échafaud. Ça passe et en haut du pierrier il y a une belle épingle avec un peu de dégagement à l’extérieur, bienvenu pour faire une pause, manœuvrer pour se replacer dans le sens du second tronçon (tout aussi merdique) et repartir avec de l’élan. Sauf que John y est déjà, premier arrivé, premier servi. Je tente d’absorber l’épingle sans écraser John ni perdre trop de vitesse, j’arrive à peu près à réaliser le premier objectif, pas du tout le second. Grosse boite dans les rochers, deuxième KO. J’actionne le coupe circuit et je reste au sol, de toute façon j’ai trop mal à la hanche pour faire quoi que ce soit d’autre. Nico arrive, on redresse la moto tous les 3, je suis furieux. C’est exactement la situation dans laquelle je ne voulais pas me retrouver : gaspiller mes dernières forces pour négocier des chemins sans intérêt particulier, affronter de la difficulté pour affronter de la difficulté et ainsi compromettre le fait de relier l’arrivée en passant par le col de l’assiette, c’est-à-dire réduire à néant tous les efforts pour en arriver là. Je hurle sur notre puérilité et l’inutilité de se coller dans des tourmentes pareilles. Les options sont simples :
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-          redescendre, donc reprendre la cascade d’eau mais en descente. Surtout pas.
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-          Prendre le chemin sur la droite avant ce pierrier. On ne sait toujours pas où il mène ni comment.
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-          Continuer ce pierrier, sans savoir combien de temps encore ça durera.
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Donc continuer. On repositionne la moto comme on peut, Nico me fil un Nième carré de dextrose et je repars du côté de la piste supposé de moindre emmerdement, en jouant sur l’embrayage et en m’aidant des pieds. Technique merdique sauf pour enterrer sa roue arrière et son embrayage du même coup. Dans un accès de rage je reprends ma technique habituelle : visser les gaz, lâcher l’embrayage, lever le cul de la selle et viser. Ça passe une nouvelle fois, tellement fort que je manque de me sortir dans l’épingle suivante. C’est bien la première fois que je suis trop vite ! On marque une micro pause pour se regrouper dans l’épingle et je repars bille en tête car « j’en ai ras le bol de ce putain de chemin à la con ». Par chance c’est le dernier tronçon de pierrier à escalader, on passe sur de la descente, bien moins physique à négocier. On croise quelques types en quad et on rejoint enfin un morceau de route, où je demande où est ce putain de check point. Franck me répond vertement qu’il ne peut pas le savoir, ma mauvaise humeur devient communicative. Il faut dire que ça fait 2 heures que je suis un sale con en pointillés, c’est un miracle qu’ils n’aient pas essayé de m’étrangler avant. On poursuit sur une alternance de route et de piste, longeant des carrières. Franck et John sont partis devant, on jardine un peu avec Nico. Un italien nous indique qu’il faut suivre les flèches roses, dès lors on ne jardine plus du tout. On passe quelques ruisseau, c’est roulant, c’est dégagé, une vraie pub pour les loisirs de plein airs entre motocyclistes bon teint. Il fallait bien que ça se calme à un moment où à un autre. On arrive sur la fin de la spéciale : toujours pas de check point. Il faut se rendre à l’évidence : ils se sont barrés. Il est midi, on a mis 3h30 pour faire 55km et on ne validera jamais ce check point. Une vraie fable de la fontaine : le motard et le check point.
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A peine plus loin on arrive sur de la (vraie) route, c’est le moment d’arrêter les emmerdements. Restent 30km supposés de off road pour boucler la spéciale pour de bon, qui peuvent être roulants comme horribles. Personnellement je m’en contrefous, je reviens au plan initial en me levant : rejoindre le col de l’assiette, le négocier de préférence en me faisant plaisir et passer la ligne d’arrivée à Sestriere. Nico n’est pas difficile à convaincre, on a plus grand-chose à gagner à essayer de valider de check points fantômes à part casser le bonhomme et /ou la moto. Je confie le transpondeur à Franck, avec John ils ne veulent rien lâcher. On se souhaite bonne chance et rendez-vous à Sestriere. Avec Nico on prend la route qui descend, eux celle qui monte. Il est midi, on navigue un peu au pifomètre, et après quelques rond points négociés à pique et pique et colégram on rejoint la nationale qui nous mènera au pied du col de l’assiette. Autant vendredi on essayait de garder un œil sur le compteur pour ne pas trop forcer sur les excès de vitesse, autant là c’est pour essayer de maintenir un minimum une vitesse convenable. Vitesse convenable que je suis incapable de conserver d’ailleurs, c’est louche. J’ai pris ma dernière gamelle du côté du capteur de papillon d’accélérateur, je commence à me demander si l’injection n’en a pas pris un sale coup. Autant la moto accélère, autant elle est incapable de rouler à vitesse stabilisée. J’oscille entre 110 et 80, faisant l’accordéon derrière Nico en essayant de comprendre ce qui cloche. C’est là que je comprends : quand j’accélère j’arrive à tourner l’accélérateur mais dès que je ne fournis plus un effort spécifique pour accélérer, la poignée m’échappe, je n’arrive tout simplement plus à maintenir la main fermée. Je n’en crois pas mes yeux : je n’arrive plus à tenir l’accélérateur ! J’ai beau me concentrer, forcer, faire tout ce qui me passe par la tête, rien à faire, je n’ai plus rien dans la main. Heureusement on sort de la nationale et nous abordons de la petite route qui saute de village en village, plus besoin de maintenir sa vitesse. Un embouteillage de moutons plus tard nous voilà en bas du premier tronçon qui permettra de sauter un tout petit col pour arriver en bas du col de l’assiette.
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Quelques allumés nous doublent en 1200 GS LC en roulant comme des possédés, les consignes de Corrado la veille au birefing me reviennent « ce n’est pas une course, il n’y a aucun classement final, roulez à votre rythme, aidez-vous les unes les autres, ne vous mettez pas en danger ni en danger les autres ». Mouais. On absorbe ce dernier morceau certes non revêtu mais destiné à être négocié en autocar, autant dire une autoroute mais ça ne m’empêche pas faire une connerie une deux. En passant la seconde je loupe la vitesse et baisse bêtement les yeux pour voir ce qui se passe. Comme la moto suit le regard je dévie de ma trajectoire et accroche le talus dans un bruit de grosse caillasse et de métal, et m***e. Je m’arrête pour vérifier que je n’ai rien cassé, la GS n’a rien, à part une grosse touffe d’herbe embraquée par le sabot. Définitivement cette moto, à défaut d’être est proprement indestructible.
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Encore au pause au pied du col de l’assiette que n’avions pas pu emprunter l’année dernière car il était fermé, l’occasion de manger ma quinze ou vingtième barre dégueulasse et mon 600e carré de dextrose. Un groupe arrive en trombe, s’arrête à notre niveau, chacun scrutant fébrilement son GPS. On leur fait signe que c’est bien là, tout ce petit monde repart en trombe, on boit un coup d’eau tiède et on leur emboîte le pas, ce dernier tronçon est pour la gloire (un peu) et le plaisir (beaucoup), alors autant le savourer.
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On monte tranquille, la route n’offre aucune difficulté, à peu de chose près on est seuls au monde, tout juste croise-t-on par moment un randonneur ou une FIAT panda qui redescend. Il fait grand beau, le paysage s’entend à perte de vue, bref on savoure le dessert. On finit par atteindre le panneau col, l’occasion de faire une photo souvenir pour la postérité, à chacun son Everest.
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On continue notre route, Nico ouvre la route, ne reste plus qu’à redescendre sur Sestriere. Première surprise : la descente sur Sestriere est une montée et une montée qui dure ! Je jette un coup d’œil au trip partiel, le tronçon fait dans les 45 km et nous en avons fait 15. Il nous en resterait donc 30, ça me parait beaucoup. On poursuit, encore et encore, sans jamais entre apercevoir la fin du chemin. Le paysage a beau être magnifique je n’aurai rien contre voir quelques barres d’immeubles bien moches d’appartement de ski. J’en suis pour mes frais. Je suis cuit, pour de bon et je n’avance plus du tout. La moyenne s’effrite : 20 km/h, puis 15 en espérant ne pas tomber à 10. Tout à l’heure c’était la main qui ne fonctionnait plus, là tout le reste du corps a rejoint le mouvement de grève. Au loin j’entends un klaxon familier, qui d’ailleurs klaxonne comme un forcené. L’instant d’après John me double en trombe, suivi de Franck qui n’a rien à lui envier dans la catégorie sauts de cabri, la 990 gesticulant dans tous les sens. Plus tard il nous expliquera avoir fait tout le col de l’assiette le témoin de réserve allumé, optimisant sa consommation. Autant dire que sur ce tronçon, l’optimisation ne valait pas tripette… Ravigoté par la vision des deux autres Nico hausse le rythme, moi pas. Mais le cœur y est. Un peu. On entame enfin la descente, je laisse la GS descendre toute seule à 15 km/h, gaz coupés. De ci de là des monos me doublent, je me dis que même si j’avais une moto plus légère je ne roulerai pas plus vite. Raisonnement parfaitement faux vu que c’est typiquement le genre de chemin que je descends à 70 km/h en VTT. Nico est repassé derrière, il me suit patiemment, je commence à me demander si on arrivera un jour. On finit par tomber sur de l’asphalte, je l’embrasserai presque. On reprend notre navigation pifometrique, de toute façon il ne reste plus que quelques kilomètres à tirer. On arrive à Sestriere sur un parking, Nico verse sa moto. C’est sa première gamelle. Je le remercie d’avoir cette délicate attention envers mon ego, mais que ça n’était pas la peine. Manque de pot ça n’est pas l’arrivée, donc il faut repartir. Des badauds comprennent d’eux même qu’il va falloir qu’ils s’y mettent pour que ça reparte et ils l’aident à relever sa brèle. On trouve la vraie ligne d’arrivée, on la franchit et on pose les motos, je ne sais même plus comment je m’appelle.
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Il est 16h40, on est partis 26h plus tôt. J’ai passé 30 minutes à dormir. John et Franck sont affalés dans l’herbe, ils sont arrivés il y a une demi-heure, sans avoir coupé. Ils nous expliquent qu’on doit aller chercher notre diplôme mais qu’il faut nous grouiller, ils sont en train de fermer le bureau. On monte les quelques marches, Corrado, en pleine discussion, nous voit arriver et nous accompagne jusqu’au bureau, on se laisse prendre en main sans grande résistance. Je rends quelques papelards, on m’en donne d’autres en échange, dont mon fameux diplôme, de loin celui que j’aurai eu le plus de mal à obtenir de ma vie. En ressortant du bureau je croise le commissaire qui nous avait donné le départ, il me regarde dans les yeux, mon diplôme à la main, me tape sur l’épaule et me dit que je l’ai bien mérité. C’est là que je réalise qu’on a fini cette putain de course. Je ne sais pas s’il y a un lien de cause à effet mais dès lors je suis assailli par les courbatures, je n’arrive quasiment plus à marcher. Nico n’est pas bien mieux, on se traine jusqu’à Franck et John puis nos bécanes. La GS affiche 539 bornes, un garde bout avant arraché, les clignos droits pulvérisés, le repose pied passager gauche cassé et l’échappement qui gloglotte. Le tout sous un tas de poussière et de boue. Elle m’en a fait baver, je lui en ai fait baver mais elle ne m’a pas laissé tomber. Brave bécane.
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Je croise notre compagnon d’hôtel hollandais, il n’a pas connu d’autre panne avec son Africa Twin mais a coupé les 100 dernières bornes, il est aussi cuit que nous. On l’encourage à aller chercher son diplôme, après tout il a atteint l’arrivée lui aussi. On remonte sur les brèles et on rentre à l’hôtel. Je croule littéralement sous le poids de mon sac à dos que je viens de récupérer, s’il m’embraque en courbe autant dire que je vais finir à plat ventre. Heureusement on atteint l’hôtel sans encombre, on pose les bécanes et on part boire une bière, crasseux, en laissant tout notre bordel trainer le long du bar. On ressemble à des zombies, on échange nos impressions croisées, finalement on a passé 26 heures ensemble mais on a presque jamais discuté. Je jure qu’on ne m’y reprendra plus jamais de ma vie et je pars enlever mes bottes en grimaçant.
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On se douche puis on va diner à 19h, où la plupart des concurrents sont déjà attablés. Tout le monde boite, traine la patte, grimace. On s’endort littéralement dans nos assiettes, à 20h40 on est couchés. Avec Nico, momifiés de fatigue dans nos petits plumards on se dit « putain, on a terminé le HAT » puis on s’écroule de fatigue, anéantis mais fiers de nous.
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Le lendemain on charge les motos sur les remorques (alors qu’on est complètement carbonisés) et on fait les 600 bornes pour revenir, comme des zombies.
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Conclusion.
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Est-ce que c’était à faire ? Absolument. Est-ce que c’était à faire avec nos 1150 GS ? Absolument pas ! La moto parfaite serait au poids minimum : 150kg, aurait 150 km d’autonomie et un démarreur électrique. Un peu comme celle que je viens d’acheter pour le HAT 2016…
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stephane 750s


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MessageSujet: Re: Hard Alpi Tour 2015   Hard Alpi Tour 2015 EmptyJeu 1 Oct 2015 - 23:03

au super sa  Hard Alpi Tour 2015 660723
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maxlebelge


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MessageSujet: Re: Hard Alpi Tour 2015   Hard Alpi Tour 2015 EmptyVen 2 Oct 2015 - 1:00

felicitation ca donne envie un CR comme ca!

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Tamasheq


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MessageSujet: Re: Hard Alpi Tour 2015   Hard Alpi Tour 2015 EmptyVen 2 Oct 2015 - 13:30

Merci pour ce moment de vie et très beau CR comme on aimerait en voir plus souvent !

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MessageSujet: Re: Hard Alpi Tour 2015   Hard Alpi Tour 2015 EmptyVen 2 Oct 2015 - 15:11

A lire ce WE pour moi, qui y étais !!!  Double V

Mais, y avait pas un sujet ouvert déjà pour le HAT 2015 ? (P't'être ouvert par moi d'ailleurs..) 

Un modo peut fusionner ??


Vince
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phil74


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MessageSujet: Re: Hard Alpi Tour 2015   Hard Alpi Tour 2015 EmptyVen 2 Oct 2015 - 18:49

Ouaip, merci pour ce Cr si détaillé, j étais vraiment dedans en le lisant. Courageux les gars.
Peut être une fois...

tenere
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SuperTenerix


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MessageSujet: Re: Hard Alpi Tour 2015   Hard Alpi Tour 2015 EmptyDim 4 Oct 2015 - 0:07

Salut Lobster !

J'y étais aussi (on est arrivés à 16h) et je te tire un très grand coup de chapeau pour ton récit !!!

Je me suis bidonné pendant 15 bonnes minutes tellement c'est bien écrit, avec peu de fautes d'orthographe en plus, et réaliste.

Tu as raté une carrière d'écrivain ou romancier, et ton arrivée sur le forum est superbe !!!!!

Bien que n'ayant pas fait de chute (coup de bol) et que j'aie été très surpris par le comportement de mon Super T 750 (en positif évidemment), je le referais peut-être l'année prochaine avec mon 600 Ténéré. Démarche un peu comme la tienne mais pour d'autres raisons.

Au plaisir de te relire !!!!!


Vince
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jean-luc


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MessageSujet: Re: Hard Alpi Tour 2015   Hard Alpi Tour 2015 EmptyDim 4 Oct 2015 - 11:20

Excellentissime!! Le ressenti parfait des grosses galères, des découragements, du bienfait de ne pas être tout seul, ... enfin tout, quoi. Et le tout servi par un style qui se déguste comme une vraie gourmandise.  bien

_________________
Ma maman, elle dit que je peux
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MessageSujet: Re: Hard Alpi Tour 2015   Hard Alpi Tour 2015 Empty

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